23 jui 2015
Les mots des primés Annecy 2015
Cette année, le Festival d’Annecy a décerné 17 prix et 11 prix spéciaux. Certains des heureux lauréats ont tenu à adresser un mot à la suite de leurs récompenses.
Mot de Michel Gondry, réalisateur de Conversation animée avec Noam Chomsky, prix André Martin pour un long métrage français :
"Merci, merci, merci, cher Festival d'Annecy.
J'ai toujours aimé l'animation. Je l'ai même aimée avant d'aimer le cinéma.
Elle m'a permis d'exprimer mes sentiments, de raconter des petites histoires, parfois dans un cycle bâclé.
Je dis cela car mes premiers petits films n'ont jamais étés sélectionnés ici. Mais je comprends, comparés aux chefs-d’œuvre que j'y découvrais, ils semblaient bien amateurs.
Ma surprise et ma joie d'être récompensé ici ce soir en sont donc plus grandes. Cette récompense et acceptation de votre part me touche profondément. Ce film est dédié au génie, à l'intégrité et aux idées de Noam Chomsky. Il m'a stimulé, motivé, inspiré durant les longs moments passés à dessiner sur mon banc-titre tout en photographiant avec ma bolex 16 mm.
Je remercie aussi Georges Bermann qui a supporté ce projet et Sheilac qui s’est battu pour le distribuer.
Merci encore."
Mot de Frank Zerban et Olaf Taranczewski, compositeurs du film Dissonance qui ont reçu le prix de la meilleure musique originale, avec le soutien de la SACEM :
"Ce serait un tel plaisir d'être parmi vous ce soir !
Nous sommes si honorés de recevoir cette récompense très spéciale !
La musique de Dissonance a nécessité deux années de travail et nous a fait repousser nos limites. Mais on s'est vraiment éclatés !
Merci, Till Nowak, d'avoir créé cette atmosphère aussi belle qu'étrange, et de nous avoir donné l'opportunité de la mettre en musique.
Merci à la SACEM et à Annecy !"
Mot de Till Nowak, réalisateur de Dissonance :
"Je suis très agréablement surpris. Cette récompense revient aux deux compositeurs de la musique de Dissonance, Olaf Taranczewski et Frank Zerban. Ils n'ont pas ménagé leurs efforts, deux années durant, pour produire cette musique. Composer un concert pour un piano rotatif avec des octaves ondulantes, mettre en musique un état psychotique oscillant entre beauté et désastre, réalité et imaginaire, monde analogique et monde électronique, cela n'était pas une mince affaire. Ils peuvent être fiers du résultat et je leur en suis très reconnaissant. Naturellement, je remercie aussi le jury et le Festival pour ce grand honneur. J'étais présent à Annecy en 2006, pour recevoir le prix "Jean-Luc Xiberras" de la première œuvre. Cette année, malheureusement, je n'ai pas pu me libérer. À tous, je vous souhaite une superbe soirée, en attendant de vous revoir !"